Les travaux de sectorisation, lancés fin 2019, se poursuivent actuellement à un bon rythme. Le rendement est l’indicateur de référence pour mesurer la performance d’un réseau d’eau potable. Il est le rapport entre le volume d’eau consommé à la fois par les usagers (particuliers, industriels et par le service de l’eau pour la gestion du dispositif d'eau potable) et le volume d'eau potable introduit dans le réseau de distribution.
Moins il y a de fuites, plus le rendement est élevé. De fait, maîtriser le rendement du réseau permet de diminuer les prélèvements dans les ressources en eau. Avec un rendement de 90,44 % en 2021, le SEDIF se situe parmi les services publics d’eau les plus performants en France. Pour maintenir ce rendement de haut niveau, le Syndicat, en complément de l’action de son délégataire, déploie la sectorisation de son réseau.
Cela consiste à instrumenter et à cloisonner le réseau pour créer des secteurs sur lesquels les volumes entrants, sortants et mis en distribution sont mesurés en continu grâce à des débitmètres. Le suivi et l’analyse des données issues de la sectorisation et de la télérelève permettent alors de localiser précisément les pertes sur chacun des secteurs et de prioriser ainsi les actions/réactions d’exploitation comme les recherches de fuites non visibles.
Lire la transcription
Les DEFIS du SEDIF : sectoriser le réseau pour mieux préserver la ressource
Prise de parole de Valentin Bouthière, chargé d’études Performance Réseau au SEDIF
On est aujourd'hui sur le chantier de Clichy-la-Garenne pour une opération de sectorisation et de modulation de pression. L'objectif des travaux ici, c'est de créer une grande chambre enterrée dans laquelle on va venir mettre des équipements hydrauliques dont une vanne de modulation de pression, un débitmètre et des capteurs de pression.
Prise de parole de Kapilan Vilvarajah, chargé de mission Performance Réseau
Le découpage du réseau du SEDIF en petits secteurs permet finalement grâce à des débitmètres, donc des organes de comptage, d'analyser et de suivre les volumes qui vont entrer et sortir sur ce secteur afin d'analyser ces volumes.
Prise de parole de Valentin Bouthière, chargé d’études Performance Réseau au SEDIF
Et toutes ces données qui sont connectées, elles sont envoyées à l'usine de Méry-sur-Oise.
C'est une chambre qui a des dimensions relativement importantes sur une conduite qui est de diamètre 1000 mm, donc un mètre de diamètre, qui fait partie des plus grosses canalisations du SEDIF.
On a deux dispositifs, donc comme on le disait, on a un débitmètre qui permet de compter les volumes qui passent dans le réseau et ainsi mieux détecter les fuites qu'il y a dans le réseau, sur les communes de Clichy et Levallois. Et on a aussi une vanne de modulation qui va permettre de moduler la pression c'est-à-dire l'abaisser sur les périodes de basse consommation.
Prise de parole de Kapilan Vilvarajah, chargé de mission Performance Réseau
Le rendement du réseau, c'est vraiment l'indicateur de performance de notre réseau. C'est le rapport entre le volume consommé par les usagers sur le territoire par rapport au volume qu'on met en distribution sur le réseau. Le fait de mesurer le rendement va permettre d'orienter la recherche active de fuites. Et qui dit moins de fuites, dit moins de volumes mis en distribution sur le réseau et donc une meilleure gestion de la ressource en eau.
Prise de parole de Valentin Bouthière, chargé d’études Performance Réseau au SEDIF
Ce dispositif va permettre de réaliser des économies de l'ordre de 150 000 m3 économisés par an, ce qui représente 60 piscines olympiques.
Prise de parole de Kapilan Vilvarajah, chargé de mission Performance Réseau
Le rendement du SEDIF en 2021 s'élève à plus de 90 %. Et c'est l'un des rendements les plus performants de France.
Prise de parole de Valentin Bouthière, chargé d’études Performance Réseau au SEDIF
Ce chantier est un des plus importants chantiers de sectorisation de par la taille de l'ouvrage et la taille de la canalisation. Et on va aussi installer des équipements de taille très importante, notamment la vanne de modulation qui est une des plus grosses jamais installées sur le réseau en France.
150 000 m3 économisés par an sur le secteur
L’objectif des travaux en cours à Clichy-la-Garenne (92) est de créer, sur une conduite de 1000 mm de diamètre, un ouvrage enterré et visitable appelé « chambre de comptage ». Cette dernière abrite une vanne de modulation de pression, un débitmètre ainsi que des capteurs de pression. Les données de ces équipements seront transmises en temps réel au poste de pilotage de l’usine principale de production d'eau potable de Méry-sur-Oise.
L’installation du débitmètre, couplés à deux autres plus petits en limite de Saint-Ouen, permettra de fiabiliser les volumes transitant sur les communes de Clichy et Levallois-Perret. Ainsi les fuites sur le réseau pourront être identifiées et réparées plus rapidement et le rendement du réseau sera amélioré. Les équipements de modulation et de mesure de la pression permettront de gérer la pression sur les communes en fonction de la demande locale en eau.
Ainsi, la pression moyenne dans cette zone pourra être abaissée ce qui permettra de préserver le réseau ainsi que les équipements des usagers. Cette baisse de pression va permettre d’économiser plus de 150 000 m3/an (soit 60 piscines olympique) sur les deux communes.



La plus grosse vanne de modulation posée en France
Ce chantier est un des plus important du programme de sectorisation de par les dimensions de l’ouvrage à créer (7,3 m de longueur sur 3,1 m de largeur et d’une profondeur de 5,1 m) et de la taille de la canalisation à équiper (DN 1000).
Les dimensions de terrassement sont donc exceptionnelles et nécessitent des moyens importants. Par ailleurs, la ligne de montage, qui comprend un débitmètre électromagnétique, un joint de démontage, une vanne de sectionnement et des capteurs de pression, est très complexe compte-tenu de la taille des équipements à installer. Il s’agit de la plus grosse vanne de modulation posée en France.