Au-delà des frontières

Le SEDIF affecte à des actions de solidarité internationale un montant équivalent à 1,15 centime d’euro par m³ d’eau distribué. Depuis 1986, il a contribué pour plus de 50 millions d’euros à des opérations ayant bénéficié à plus de cinq millions de personnes dans une vingtaine de pays (Afrique, Asie du sud-est et Haïti).

Améliorer l’accès à l’eau potable dans les pays en développement, voilà l’impératif moral de la coopération internationale identifié depuis près de 40 ans par les élus des communes membres du SEDIF.

Quand on sait qu’1,8 milliard d’habitants de cette planète n’ont pas accès à l’eau potable, on ne pouvait décemment pas ignorer le problème et continuer à façonner nos outils performants à destination des Franciliens qui bénéficient quant à eux d’un service de grande qualité, sans se soucier de ce qui se passait hors de nos frontières.
Christian Cambon, sénateur du Val-de-Marne et président de la commission Solidarité et Relations internationales du SEDIF.

Outre les gouvernements et leurs agences de développement, les acteurs structurants des grandes métropoles comme le SEDIF disposent en effet d’un savoir-faire et d’une capacité de gestion particulièrement adaptés en matière de développement.

Dès 1986, les élus du Syndicat ont décidé d’affecter, sur le budget du SEDIF, une participation aux actions de solidarité conduites par des ONG de droit français dans le domaine de l’eau, au sein de pays dont l’histoire était liée à celle de la France. En février 2005, le Parlement a consacré cette initiative en adoptant à l’unanimité une loi confortant une pratique devenue historique : la loi Oudin-Santini, qui permet aux communes et leurs groupements d’affecter à leur action extérieure jusqu’à 1% des ressources inscrites aux budgets annexes d’eau et d’assainissement.

L’objectif de départ est progressivement passé d’un montant d’un centime de franc à un centime d’euro par mètre cube d’eau vendu. En 20242, le SEDIF a versé 2,4 millions d’euros aux ONG partenaires.

De fait, 85 % des bénéficiaires vivent dans des pays d’Afrique subsaharienne et en Haïti, qui comptent parmi les pays les plus pauvres de la planète.

Solidarité Eau
La solidarité du SEDIF s’inscrit toujours dans une logique de coopération. La réussite des opérations ne se mesure d’ailleurs qu’à l’aune de leur pérennité dans le temps en faveur des populations locales.
Christian Cambon, sénateur du Val-de-Marne et président de la commission Solidarité et Relations internationales du SEDIF.

Aussi, le Syndicat ne s’engage qu’avec des collectivités qui manifestent une ambition forte de maîtriser l’exploitation des infrastructures et équipements, et à terme d’autofinancer le fonctionnement du service.

De fait, cette approche partenariale s’inscrit dans la volonté du SEDIF de ne pas intervenir en « chevalier blanc » mais de véritablement faire émerger des dynamiques de co-construction et de transfert de compétences, pour asseoir la viabilité des projets une fois que l’aide extérieure cesse. Là où la compétence de l’eau potable relève des communes, certaines ont même organisé leur gestion de service à l’image du SEDIF.