Peut-on boire l'eau du robinet en toute confiance ?
En distribuant l’eau du service public, celle dont chacun dispose à son robinet, notamment pour la boire, le SEDIF a la responsabilité de la santé des habitants. Cette eau doit à tout moment être conforme aux normes et consommée par tous, y compris les plus fragiles. C’est pourquoi le Syndicat a toujours mis les moyens pour assurer cette qualité sanitaire qui est au cœur de sa mission. Face à des risques qui évoluent, des polluants émergents et des études qui nous alertent, les traitements doivent être adaptés, renforcés, modernisés.
L’eau destinée à la consommation doit répondre aux exigences fixées par le Code de la santé publique.
Une eau potable, c'est...
- Une eau qui ne présente aucun risque pour la santé.
- En général, il n’existe pas d’eau potable à l’état naturel. Tout au long de son parcours, elle se charge en sels minéraux essentiels à notre bien-être, elle intègre également des substances potentiellement néfastes.
Elle doit être traitée et satisfaire de nombreux critères avant d’arriver à votre robinet.
Qui fixe les normes ?
Les normes sont européennes, inscrites dans des directives et transposées dans le droit français sous forme de décrets. Le dernier date du 29 décembre 2022. Ces normes sont plus exigeantes que les orientations de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
80 paramètres contrôlés
L'eau du robinet est le produit alimentaire le plus contrôlé de France. 65 paramètres concernent l’eau potable dans le Code de la santé publique. Le SEDIF s’impose à lui-même des seuils encore plus exigeants avec 80 paramètres suivis.
On distingue quatre types de paramètres :
- les paramètres microbiologiques, pour garantir l’absence de germes ou d’agents pathogènes dans l’eau,
- les paramètres physico-chimiques, pour vérifier la température, le pH, la composition en éléments minéraux,
- les paramètres organoleptiques, dits de confort, pour suivre la couleur, l’odeur et la saveur de l’eau,
- les paramètres chimiques complètent cette liste, pour contrôler des substances indésirables, telles que les pesticides ou les métaux.
400 000 analyses par an
Les délégations départementales de l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Île-de-France contrôlent l’eau distribuée (180 000 analyses sur le territoire du SEDIF). Elles évaluent aussi bien la qualité de l’eau que l’état des installations de production, de stockage et de distribution en faisant appel à des laboratoires indépendants.
En parallèle, Veolia Eau d’Île-de-France, délégataire du SEDIF, assure un double contrôle en surveillant en continu la qualité de l’eau tout au long de son parcours, de la ressource au robinet de l'usager (220 000 analyses).
Au total, ce sont donc 400 000 analyses qui sont effectuées chaque année.
Une eau innovante pour demain...
Dans les prochaines années, le SEDIF investira dans ses usines pour les équiper de nouveaux traitements membranaires (osmose inverse basse pression) qui permettront de distribuer une eau encore plus pure et aussi moins dure. Les désagréments du calcaire seront alors substantiellement réduits pour les ménages, avec des économies à la clé (durée de vie des appareils, chauffage de l’eau, achats de produits d’entretien…).
D'où vient l'eau de ma commune ?
Le produit alimentaire le plus contrôlé !
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L’eau du robinet : le produit alimentaire le plus contrôlé
Gaspard G, Youtuber : Salut, c'est gaspard G. Et si je vous disais que l'eau était le produit alimentaire le plus contrôlé. Depuis la rivière où elle est prélevée, l'eau passe par de nombreuses étapes de filtration et de désinfection au sein des usines de traitement du Syndicat des eaux d’Ile-de-France. Au moment où elle sort de l'usine jusqu'à votre robinet, elle est 100 % conforme, propre à la consommation et bonne pour la santé car riche en minéraux.
Question : Peut-on boire l’eau du robinet en toute sécurité ?
Voix-off : Dès son pompage, l'eau passe au travers de grilles pour éliminer les petits et les gros déchets. Dans l'usine, nous éliminons 95 % de la matière en suspension à l'aide des étapes de coagulation, floculation, puis la décantation. Ensuite direction les filtres à sable pour éliminer les dernières particules.
Gaspard G : et ensuite viennent l'ozone pour éliminer les virus et bactéries, le charbon actif pour les micropolluants et pesticides, les UV pour les parasites et enfin un petit peu de chlore pour maintenir la qualité de l'eau dans le réseau. L’eau est surveillée en permanence à chaque étape du processus de potabilisation.
Il existe deux niveaux de contrôle : le premier par l'agence régionale de santé et le deuxième par Veolia eau d’Ile-de-France qui réalise une surveillance continue. Des analyses sont effectuées pour vérifier la composition de l'eau et des goûteurs sont même chargés de vérifier qu'elle est agréable à la consommation. On parle par exemple ici du goût ou de l'odeur.
Au total, 420 000 analyses sont effectuées chaque année sur le territoire du SEDIF et 65 paramètres sont contrôlés alors que la réglementation ne concerne que 54 paramètres. Le service public de l'eau va donc plus loin que ce qui est exigé pour fournir à ses consommateurs une eau fiable et d'excellente qualité. Vous pouvez donc la consommer les yeux fermés, sans modération.