Une politique en faveur de la biodiversité repose sur deux piliers : identifier ses dépendances aux services fournis par la nature et réduire ses impacts sur la biodiversité.
Avoir conscience de ses dépendances suppose de bien identifier les services que la nature apporte à notre activité (les services écosystémiques), en termes d’approvisionnement de matières premières comme le charbon actif utilisé dans la filière de traitement de l’eau potable par exemple, mais pas seulement…
De nombreuses étapes dans la production d’eau potable sont dépendantes du vivant, notamment la diversité bactérienne qui joue un rôle important dans les procédés de production d’eau potable. Les espèces exotiques envahissantes comme les moustiques tigres peuvent exposer les opérateurs qui travaillent à proximité des zones humides à des risques, moins d’espaces verts peuvent créer des îlots de chaleur, rendant les conditions de travail des opérateurs du service de l’eau plus difficiles… Autant d’exemples qui montrent l’importance de la préservation de l’environnement et invite à réduire ses impacts environnementaux.
Des actions concrètes
Réduire ses impacts, c’est contribuer à la protection et à la restauration des écosystèmes des sites du SEDIF en s’inscrivant dans un contexte territorial.
De nombreuses actions sont mises en place : une gestion différenciée des espaces verts, une politique « zéro phyto », des mesures de bioindicateurs dont un suivi continu de la biodiversité avec des capteurs bioacoustiques, de nombreuses caméras forestières pour permettre d’identifier les espèces présentes dans les sites, de l’éco-pâturage…
Deux sites d’exploitation par an sont labellisés « Ecojardin », il s’agit de sites qui ont fait l’objet d’aménagements propices à la restauration de la biodiversité. Les collaborateurs, sensibilisés à cette démarche, agissent au quotidien, notamment en sécurisant les espèces remarquables. Notons également qu’une démarche de reforestation dans différents pays du globe avec notamment la plantation de près de 7 millions d’arbres est engagée depuis 2011.
Le Service public de l’eau s’inscrit dans une démarche continue pour explorer en permanence, pour mesurer les impacts et ainsi identifier les solutions les plus efficaces en matière de biodiversité. Un projet de renaturation est actuellement mené par une écologue ainsi qu’un projet de réduction de pollution lumineuse. Un projet plus ambitieux de désimperméabilisation des sites est à l’étude.
Le SEDIF est signataire depuis cette année de la charte Métropole Nature et a fait valider le plan d’action s’articulant autour de trois axes : remettre la nature au cœur de l’aménagement urbain, améliorer la connaissance de la biodiversité des sites et enfin sensibiliser et former les différentes parties prenantes.
En chiffres
- Gestion différenciée des 90 hectares d’espaces verts : 15000 m² de prairies fleuries, 14000 m² de terrasses végétalisées, 4000 arbres
- Plantation à venir de 1300 sur l’ensemble de nos sites
- Plus de 100 aménagements installés : 6 mares, 23 gîtes à chauve-souris, 53 nichoirs à oiseaux, 3 hôtels à insectes...
- 18 sites labellisés «Ecojardin»
- Des pratiques vertueuses : 100% de graines semées locales, 0 produit phytosanitaire, paillage organique, 0 arrosage sauf nouvelles plantations et conditions climatiques extrêmes
- Un suivi régulier : inventaires annuels de la faune et de la flore, 3 capteurs bioacoustiques, des plans de gestion des espaces verts
Pour en savoir plus
- Une exposition photo, signée Nathan Livartowski, pour découvrir aux abords des chemins de halage des usines de production de Méry-sur-Oise, Choisy-le-Roi et Neuilly-sur-Marne, les espèces animales présentes sur les sites du SEDIF
- Des vidéos qui mettent en avant les clichés enregistrés par les caméras forestières discrètement installées sur les sites du SEDIF pour entrer dans l’intimité des animaux sauvages ayant élu domicile au cœur des usines
- Une vidéo explicative du programme Bi’Eau diversité
- Une vidéo consacrée à la faune