Pour le SEDIF, l’accès à l’eau potable est une priorité en matière de développement durable et responsable. Son action s’étend au delà des frontières de l’Hexagone.
Depuis 1986, il subventionne des ONG de droit français qui, pour le compte de collectivités des pays en voie de développement, réalisent des projets d’alimentation en eau potable et des actions de formation. Depuis les débuts de son action solidaire, le SEDIF a financé plus de 280 projets en partenariat avec des organismes non gouvernementaux pour plus de 5 millions d’habitants, soit plus que le nombre d’usagers franciliens alimentés quotidiennement par le Syndicat !
« Les élus du Syndicat des Eaux d’Île-de-France ont identifié très tôt l’impératif moral de contribuer à l’amélioration de l’accès à l’eau potable dans le monde. C’est pourquoi ils ont décidé, il y a 35 ans déjà, un peu à contrepied à l’époque d’une législation poussive, de prendre à bras-le-corps ce dossier et d’aider directement les ONG qui accompagnent des collectivités d’Afrique et d’Asie à améliorer l’accès à l’eau potable », indiquent conjointement André Santini, président du SEDIF, Richard Dell’Agnola, Vice-président chargé des relations internationales et Christian Cambon, Sénateur du Val-de-Marne et ancien Premier vice-président du SEDIF.
L’initiative et l’action extérieure du SEDIF ont fait leurs preuves. L’impact est indéniable : un point d’eau dans un village, aménagé à proximité du domicile a un effet bénéfique immédiat sur la santé et allège la pénibilité du quotidien. Mais surtout, pour une très grande majorité de projets soutenus par le SEDIF, les investissements sont pérennes, les installations fonctionnent, les bénéficiaires sont formés et responsabilisés.
En 2005, la loi Oudin-Santini, adoptée à l’unanimité du Parlement, est venue graver dans le marbre cette pratique historique : consacrer une part des recettes du service public de l’eau en France à des projets d’eau dans des pays émergents, dans un cadre financier sécurisé. Elle autorise les collectivités territoriales, les syndicats des eaux ou d’assainissement et les agences de l’eau à consacrer jusqu’à 1 % des recettes des services d’eau et d’assainissement à des actions de solidarité internationale dédiées à ces secteurs
Focus : la solidarité avec des collectivités nigériennes
Au Niger, les sécheresses sont récurrentes et rendent l’accès à l’eau potable encore plus difficile pour des millions de familles. Dans la région de Maradi, la corvée d’eau pèse lourdement sur l’économie des ménages et la santé des enfants. Les quelques points d’eau traditionnels ne suffisaient plus. Femmes et enfants faisaient la queue pour puiser une eau souillée de puits aux abords insalubres. Sous l’égide d’une association intercommunale, 4 communes se sont regroupées pour créer 8 systèmes d’eau potable desservant 22 000 personnes.
Grâce à des panneaux solaires, l’eau est pompée d’un forage dans un réservoir, lui-même relié à des bornes-fontaines. Le coût total de l’opération a été de 1,7 million d’euros. Le SEDIF y a contribué pour plus de 650 000 euros sur 4 ans. L’association SEVES (Systèmes Économiquement Viables pour l’Eau aux Suds) a été chargée de la conception et de la construction des infrastructures, mais aussi de la formation des autorités communales. Désormais, les familles qui le souhaitent puisent aux bornes fontaines une eau claire et propre moyennant l’équivalent de 0,76 €/m3, soit 2 € par mois.
La coopération entre le SEDIF et ces collectivités se poursuivra afin de s’assurer que le jeu d’acteurs s’installe et les services perdurent.