Ces molécules se dégradent peu dans l’environnement, ce qui leur vaut leur surnom de « polluants éternels » car elles comportent toutes des liaisons carbone-fluor, une des plus stables de la chimie. Elles sont présentes dans l’air, les sols et l’eau.
Certains PFAS sont classés cancérogènes pour l’Homme, d’autres suspectés d’avoir des effets perturbateurs endocriniens ou de perturber le système immunitaire. Cependant, les connaissances des risques sanitaires liés aux PFAS sont encore très parcellaires, et des travaux sont menés pour mieux comprendre les voies d’exposition et les conséquences sanitaires.
La Directive européenne 2020/2184 introduit les PFAS dans la réglementation sur l’eau destinée à la consommation humaine. Ainsi, 20 PFAS seront mesurés dans le contrôle sanitaire de l’eau potable à partir de 2025. La somme de leurs concentrations doit être inférieure à 100 nanogrammes par litre.
Le SEDIF recherche déjà ces molécules depuis quelques années dans ses ressources en eau et dans l’eau produite de ses usines. Dans l’eau mise en distribution, les valeurs pour la somme des 20 PFAS sont comprises entre 2 et 23 nanogrammes par litre, très inférieures à la limite de qualité.
L‘étape de traitement d’affinage membranaire haute performance que le SEDIF va mettre en œuvre sur ses usines principales va permettre de réduire encore ces valeurs, en retenant encore mieux les PFAS et les autres micropolluants.
Le sujet spécifique du TFA, un PFAS à chaine ultra-courte
L'acide trifluoroacétique est un PFAS à chaîne très courte, utilisé dans de nombreuses applications industrielles et pour la production de molécules fluorées. Il peut se retrouver dans l’environnement par des rejets directs ou par la dégradation d’autres PFAS, dont certains gaz perfluorés présents dans l’atmosphère ou certains pesticides fluorés utilisés en agriculture pour la protection des cultures.
Le TFA n’est pas inclus dans la liste des 20 PFAS de la directive européenne 2020/2184 relative aux eaux destinées à la consommation humaine et n’est pas mesuré dans le contrôle réglementaire de l’eau.
La connaissance des risques sanitaires liés à la présence de TFA, à l’instar de l’ensemble des PFAS, est encore incomplète. Dans l’attente des travaux en cours de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) sur cette molécule, cette dernière recommande une valeur sanitaire indicative de 60 microgrammes par litre.
Le SEDIF a commencé à rechercher le TFA dans ses unités de production de l’eau. Les premières campagnes montrent des concentrations dans l’eau mise en distribution comprises entre 0,61 et 2,7 microgrammes par litre, bien inférieures à la valeur sanitaire indicative.
La potabilité est assurée
Il n’y a donc pas de sujet quant à la conformité à la réglementation ni quant à la qualité des eaux distribuées par le SEDIF dont la potabilité est assurée.
Pour autant, le souci d'offrir une eau qui répond aux meilleurs critères de qualité que la science permet d'atteindre ne peut que conforter le SEDIF dans sa volonté d'équiper toutes ses usines de filières membranaires haute performance.