Prévention des pollutions : des solutions fondées sur la nature
Un programme de travail ambitieux pour œuvrer en faveur de la réduction des pollutions à la source sur ses ressources superficielles.
La démarche préventive est complémentaire des traitements curatifs nécessaires pour assurer la conformité sanitaire de l’eau du robinet. Afin d'intensifier ses actions, le SEDIF souhaite lancer une réflexion à long terme sur la protection des ressources en eau qui alimentent ses usines pour définir les vulnérabilités de ses Aires d’Alimentation de Captages Superficiels (AACS).
L’échelle est vaste car elle correspond aux bassins versants hydrographiques des fleuves la Seine-amont, la Marne et l’Oise qui représentent respectivement 30 000 km², 13 000 km² et 17000 km² soit 12% du territoire national.
L’ambition est de s’appuyer sur les solutions fondées sur la nature, promues lors de la COP 27 pour mener des actions concrètes. Il s’agit de lutter contre les effets du changement climatique pour améliorer la qualité de l’eau et des écosystèmes, et à long terme réduire les impacts financiers des coûts de traitements curatifs. La feuille de route s’articule autour des axes suivants pour les deux prochaines années :
- la recherche d’exemples de gouvernance et de modèles pour rechercher et fédérer les acteurs du territoire s’impliquant dans cette démarche collective
- mener les diagnostics territoriaux multi-pressions afin de définir les zones contributrices et les transferts de pollution depuis les événements pluvieux jusque vers les nappes souterraines, et le réseau de fleuves et rivières.
Les premières expériences pilotes visant à réduire les polluants seront à lancer rapidement. Mais ces actions exigeront du temps pour que leurs effets se traduisent par des réductions significatives et pérennes sur les ressources.
La biodiversité dans les usines, c'est possible !
Le contrat de délégation de service public qui lie le SEDIF à Veolia Eau d’Île-de-France comporte un cadre précis concernant la gestion des espaces verts et fixe les obligations et engagements du Délégataire. L’ensemble des sites ont été convertis à la gestion différenciée pour préserver la biodiversité, et ce dans le respect des contraintes d’exploitation.
Deux espaces, chaque année, sont aménagés au profit de la biodiversité. Les nombreux sites d’exploitation insérés dans la matrice urbaine et les réserves foncières représentent des espaces importants et désormais exemplaires pour la conservation de la biodiversité en ville.
Sur tout le territoire du SEDIF on dénombre beaucoup d’actions et d'installations en faveur de la biodiversité :
- Gestion différenciée des 90 hectares d’espaces verts : 15000 m² de prairies fleuries, 14000 m² de terrasses végétalisées, 4000 arbres
- Plus de 100 aménagements installés : 6 mares, 23 gîtes à chauve-souris, 53 nichoirs à oiseaux, 3 hôtels à insectes...)
- 18 sites labellisés «Eco Jardin»
- Des pratiques vertueuses : 100% de graines semées locales, 0 produit phytosanitaire, paillage organique, 0 arrosage sauf nouvelles plantations et conditions climatiques extrêmes
- Un suivi régulier : inventaires annuels de la faune et de la flore, 3 capteurs bioacoustiques, des plans de gestion
La plantation de plus de 1000 arbres
L’aménagement des espaces verts est central pour reconquérir la biodiversité et lutter contre les îlots de chaleur urbains. Le SEDIF va intensifier ses actions, notamment avec un projet de plantations d’arbres sur ses sites. L’identification des sites est en voie d’achèvement.
Il fait apparaître un potentiel de plantations de plus de 1000 arbres, qui pourrait donner lieu à un programme pluriannuel pour une réalisation dès l'automne 2023. Toutes ces actions d’aménagement de ses espaces, dans le contexte du réchauffement climatique, contribuent à l’amélioration du cadre de vie du territoire fortement urbanisé du Syndicat.
C’est pourquoi il a souhaité témoigner de son engagement en faveur de l’environnement au sein de la Métropole du Grand Paris. Le SEDIF est signataire de la charte Métropole Nature et a fait valider le plan d’action s’articulant autour de plusieurs axes :
- Remettre la nature au cœur de l’aménagement urbain en prenant en compte la biodiversité dans les nouveaux projets de construction/réhabilitation sous maîtrise d'ouvrage publique : végétalisation de la toiture pour contribuer à la rétention des eaux pluviales au Mont-Valérien, végétalisation des sols et des fûts de réservoir à Clamart, création de noues qui dirigent et stockent l’eau de pluie à Palaiseau et Villetaneuse, etc.
- Améliorer la connaissance de la biodiversité des sites : réaliser des inventaires floristique et faunistique, notamment grâce à l'installation de capteurs bioacoustiques sur les 3 sites principaux
- Sensibiliser et former les différents parties prenantes : événement Ma Seine & Moi, organisation de ramassage de déchets sur les berges et les cours d’eau, intervention d’experts sur la biodiversité auprès des collaborateurs et du public, etc.