Le SEDIF engagé dans la transition écologique
Acteur du territoire, le SEDIF met en œuvre des actions ambitieuses visant à limiter l’impact de son activité et de ses installations sur l’environnement, mais aussi à le préserver.
Plan climat Eau Energie, préservation de la ressource en eau, actions de biodiversité et plan d'actions Terre & Eau 2025, le Syndicat répond à la situation d’urgence écologique pour la préservation de la planète, au plus proche de ses usagers et des acteurs locaux du territoire.
Plan Climat Eau Énergie
Adopté en octobre 2017, le plan climat Eau Energie formalise l’ambition du SEDIF en faveur de l’adaptation de son métier et de ses process au changement climatique, et au profit de la préservation de la biodiversité.
Le changement climatique constitue assurément le plus grand défi sociétal pour les décennies à venir. Avec dans son sillage immédiat : la nécessité d’aller vers plus de sobriété énergétique pour favoriser l’adaptation de nos modes de vie actuels.
La démarche du SEDIF s’inscrit pleinement dans la lignée des ambitions traduites à travers les réglementations récentes sur la transition énergétique et écologique, qu’il s’agisse des Accords de Paris sur le climat (2015), de la loi Énergie et Climat (2019) qui fixe la neutralité carbone à horizon 2050, ou encore des déclinaisons régionales et métropolitaines que sont le Schéma régional climat air énergie (SRCAE) et le Plan climat-air-énergie territorial (PCAET).
Néanmoins en 2017, le Syndicat a souhaité consolider cet engagement à travers son plan climat Eau Energie, formalisant ainsi une démarche initiée une quinzaine d’années auparavant. À travers ce document qui sert de boussole pour contribuer à la dynamique de transition écologique et énergétique, le SEDIF repense entièrement son action à l’aune du changement climatique. Par ailleurs, il permet de mener plus amplement la réflexion avec ses partenaires (collectivités adhérentes, acteurs du territoire métropolitain et au niveau international avec le Club des Grands Services d’eau du monde).
Une double démarche d’atténuation et d’adaptation
Le Plan Climat s’appuie sur l’état des lieux des énergies consommées et produites, des émissions de gaz à effet de serre et de la vulnérabilité au changement climatique du SEDIF. Ce dernier travaille notamment sur l’optimisation des process de traitement pour limiter les consommations en énergie et en intrants, ainsi que sur l’amélioration générale du rendement. À cet égard, les actions déployées ont permis d’atteindre en 2020 des performances élevées : 90 % de rendement, une réduction de 5,80 % des consommations d’énergie électrique de l’exploitation et une diminution de 30,46 % des émissions de gaz à effet de serre d’exploitation depuis 2011.
D’un point de vue très concret, le Plan Climat est adossé à cinq orientations, qui déroulent ensuite 17 engagements.
En premier lieu, il entend consolider la diminution des consommations énergétiques (réduire les pertes en eau, renforcer l’efficacité énergétique des bâtiments etc.).
Dans un deuxième temps, il envisage d’augmenter sensiblement la production d’énergies renouvelables et de récupération, à l’instar du photovoltaïque par exemple.
Sa troisième orientation se base sur la diminution des gaz à effet de serre, un effort que le SEDIF souhaite poursuivre pour remplacer au maximum l’usage des énergies fossiles par des énergies décarbonées.
Enfin, le Plan Climat prévoit de préserver la ressource en eau, mais aussi de garantir à terme l’alimentation en eau potable et anticiper les besoins de la population, tout en renforçant sa capacité de résilience face à des phénomènes climatiques extrêmes qui se multiplient avec les années.
Engagé pour la biodiversité
Avec le réchauffement climatique qui entraîne la dégradation de certains écosystèmes, la disparition de bon nombre d’espèces naturelles et la raréfaction des ressources, l’enjeu de la préservation de l’eau est aujourd’hui plus que stratégique, que ce soit pour les particuliers comme pour les grands organismes publics.
Depuis plus de 20 ans, la protection de l’environnement est un impératif pour le SEDIF, et un engagement placé au cœur de sa stratégie.
Par la nature même de son activité, le Syndicat dépend en effet directement de la ressource en eau, en qualité et en quantité. 780 000 m³ d’eau potable sont distribués chaque jour dans les foyers franciliens. En cela, la question de la pollution et des aléas climatiques sont des défis dont la maîtrise s’avère prioritaire pour le premier service public français de l’eau potable.
Bi’eau diversité : découvrez la faune présente sur les sites du SEDIF
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Reportage Bi’eau diversité : découvrez la faune présente sur les sites du SEDIF
Avec Jean-Baptiste, journaliste, Pénélope, ingénieure en charge de la diversité, Fabien, écologue et Cheikh, responsable de l’installation du matériel.
Introduction de Jean-Baptiste
Bien le bonjour à tous. Me revoici sur les terres du Syndicat des Eaux d’Île-de-France. Aujourd'hui, je vous emmène à la rencontre des petites et des grosses bébêtes qui vivent sur ces sites industriels exploités par Veolia Eau d’Ile-de-France. Alors, je vous avais déjà parlé de la préservation de la biodiversité, ici, dans une première vidéo et aujourd'hui si je suis de retour, eh bien ! c'est qu'il y a du nouveau évidemment. Parce que pour favoriser l'épanouissement de la biodiversité, des nichoirs, des mangeoires et des petites caméras d'observation ont été installés et nous, eh bien ! on va aller voir ça de plus près.
Dialogue entre Jean-Baptiste et Pénélope
Jean-Baptiste : Bonjour Pénélope, déjà pour commencer, est-ce que tu peux m'expliquer pourquoi c'est important pour le Service public de l'eau de s'engager pour la biodiversité ?
Pénélope : La biodiversité, c'est un sujet très important comme tu le sais, indispensable à la survie de toute espèce. Et aujourd'hui malheureusement, les experts s'accordent pour dire que la nature est en déclin de manière importante. C'est pourquoi, depuis 2011, Veolia eau d'Île-de-France, délégataire du Syndicat des eaux d’Île-de-France, s'engage et agit en faveur de la biodiversité sur tous les sites du SEDIF. Aujourd'hui, ils représentent 90 hectares d'espaces verts en Île-de-France au cœur de la ville.
Jean-Baptiste : Tu parlais d'engagement, mais alors concrètement cela se traduit comment ?
Pénélope : Ça se traduit par exemple par la mise en place de terrasses végétalisées sur les bâtiments, de fauche tardive, comme on peut voir ici. Également de prairies fleuries mais pas uniquement. On a aussi des actions de sensibilisation des 4 millions d'habitants que nous desservons en eau potable.
Jean-Baptiste : Et aujourd'hui votre engagement va plus loin avec donc ces fameux nichoirs, ces mangeoires, ces caméras que vous avez installés pour pouvoir observer la biodiversité qui vit sur vos sites ?
Pénélope : Oui, tout à fait. On a un programme qui s'appelle Bi’eau diversité depuis quelques années qui permet notamment, via des panneaux interactifs, de pouvoir visionner des images, des vidéos, de la flore, de la faune qui se balade sur nos sites. On a également des mesures qui sont effectuées chaque année via des inventaires réalisés par des écologues et qui vont permettre de savoir quelles espèces précises passent sur nos sites et à quel moment. Ainsi, on pourra mettre en place des actions qui vont pouvoir favoriser le développement de ces espèces sur les sites mais pour ça je te laisse te tourner vers Fabien, notre écologue, qui pourra t'en dire davantage.
Jean-Baptiste : Eh bah ! avec plaisir. Merci Pénélope. Et puis, c'est parti, allons voir Fabien.
Dialogue entre Jean-Baptiste et Fabien
Fabien : Salut JB ça va ?
Jean-Baptiste : Ah Fabien ! Bah écoute, tu tombes bien parce que justement je te cherchais.
Fabien : Alors, est-ce qu'elles sont bien nos nouvelles caméras ?
Jean-Baptiste : Écoute, elles sont absolument parfaites. Tu as vu celle-là, je m'en suis chargé personnellement. Tout fonctionne c'est OK. A part moi, elles observent quoi comme espèces animales ces caméras ?
Fabien : Alors, on a toute une faune qui apparaît le soir, en particulier lorsque les derniers employés sont partis. Ça peut être des renards, des chevreuils ou même des hérissons qui se baladent en famille, dans l'herbe ici comme tu le vois. Et puis on en a installé également dans des nichoirs et des mangeoires pour capter les instants de la vie sauvage en toute intimité.
Jean-Baptiste : Génial mais dis-moi pourquoi est-ce que vous avez voulu les installer ces caméras ?
Fabien : Alors l'idée c'est de répondre à deux objectifs principaux. Le premier c'est faire l'inventaire de la biodiversité des sites du Syndicat des Eaux d'Île-de-France et ensuite convaincre les Franciliens de la biodiversité qui les entoure, même si on est dans un cadre complètement urbain. Et on voit qu’ici, la biodiversité, elle est juste fantastique.
Jean-Baptiste : Oui tu as raison parce que contrairement aux apparences, en fait, la biodiversité, elle est partout autour de nous. Bon, on se camoufle comme on peut et on va tenter d'observer les animaux. Regardez, on dirait bien qu'on a de la visite !
(Succession de photos et de vidéos montrant plusieurs espèces animales)
Dialogue entre Jean-Baptiste et Cheikh
Jean-Baptiste : Incroyable tout ce qu'on peut voir dans une usine et le spécialiste du matériel, il est juste ici, c'est Cheikh. Bonjour Cheikh, c'est donc toi qui a piloté l'installation des nichoirs qu'on voit juste ici, des mangeoires et des caméras ?
Cheikh : Exactement ! Donc pour cela, on a choisi un matériel assez discret, facile à installer et surtout qui ne perturbe pas l'environnement des animaux. Et on a aussi un capteur à chauve-souris. On a observé dans l'usine qu'on avait des chauves-souris donc on voulait savoir quel genre de famille de chauve-souris on avait. Donc, c'est pour ça qu'on a installé le capteur.
Jean-Baptiste : Et c'est toi aussi qui collectes les images régulièrement sur les caméras, c’est ça ?
Cheikh : Oui toutes les semaines ou tous les 10 jours, j'essaie de faire une petite tournée, de prendre les cartes SD pour savoir et avoir la surprise des animaux qui ont été captés par les caméras.
Jean-Baptiste : Et alors qu'est-ce qu'on voit?
Cheikh : En ce moment, on est focus sur une petite famille de renards et qui a été adopté au niveau de l'usine.
Jean-Baptiste : C’est devenu les mascottes, carrément.
Cheikh : Exactement.
Jean-Baptiste : Est-ce qu’ils ont des petits noms ?
Cheikh : Alors pour le papa, on l'a appelé Fox. Ensuite on va voir…
Jean-Baptiste : Pour les renardeaux ?
Cheikh : Exactement.
Jean-Baptiste : Je propose Goupil, au hasard !
Cheikh : On verra !
Conclusion de Jean-Baptiste
Alors, de vous à moi, vous vous doutiez qu'il y avait autant d'espèces animales différentes qui vivaient sur les sites industriels du SEDIF ? Et avec ces nouveaux dispositifs, le Service public de l'eau fait un pas supplémentaire dans son engagement en faveur de la biodiversité. Et en plus, comme ils sont sympas, et bien ils vous partagent même les images de leurs caméras. Donc, si vous aussi vous souhaitez suivre la vie de la faune sur ces sites et bien rendez-vous sur leurs réseaux sociaux. Allez, moi je vous laisse, je file, je vais me planquer pour tenter d'observer la fameuse chouette dont Fabien m'a parlé.
Des moyens à la hauteur de ses ambitions pour le climat
Autre impératif environnemental que le SEDIF s’engage à respecter : la diminution de son empreinte carbone, notamment avec sa politique « éviter, réduire, compenser » les gaz à effet de serre (GES), qui a permis de diminuer ces derniers de près de 30,5 % depuis 2011 et de compenser la totalité des émissions résiduelles depuis 2015 (grâce à la lutte contre la déforestation, l’achat de crédits-carbone etc.) Autant de mesures qui satisfont les objectifs de développement durable (ODD), prônés par l’ONU à l’horizon 2030 et auxquels le SEDIF adhère pleinement.
Précisément, c’est pour établir la durabilité de ses équipements, techniques et procédés, que le Syndicat agit en précurseur depuis de longues années. Dès 2002, il devient ainsi un des premiers services publics de l’eau à se doter d’une politique environnementale ambitieuse en obtenant la certification ISO 14 001, attribuée par un organisme de contrôle indépendant. Le SEDIF a d’ailleurs regroupé en 2017 l’ensemble de ses engagements en faveur du climat au sein de son Plan Climat Eau Energie. Ce document formalise à la fois les actions de réduction de l’impact environnemental de ses activités, tout en proposant des pistes pour mieux appréhender sa vulnérabilité au réchauffement climatique. Ainsi, le SEDIF façonne sa résilience.
Dernier outil en date pour parachever cette démarche : le Plan Pluriannuel d’Investissement (PPI) 2022-2031, qui entend contribuer amplement aux enjeux de la transition écologique et énergétique.
Tandis que dans son Schéma directeur 2011-2025, le Syndicat reconnaissait le principe « d’urgence écologique », le PPI prévoit désormais la prise en compte de la protection de l’environnement dans une démarche à 360°, soit dans l’ensemble des étapes des projets depuis leur conception jusqu’aux opérations de travaux.
Parmi les opérations envisagées, le confinement des eaux incendie des usines de Choisy-le-Roi et de Neuilly-sur-Marne afin de prévenir les actes de pollution des cours d’eau, la végétalisation des toitures terrasses de son patrimoine bâti ou encore la production d’hydrogène vert sur ses emprises.
Au-delà des ambitions ordonnancées, les actions en faveur de la préservation de l’environnement se traduisent de manière concrète sur le terrain. Ainsi, chaque rénovation, reconstruction ou réhabilitation des infrastructures du SEDIF s’accompagne dorénavant de mesures environnementales.
L’exemple le plus emblématique est probablement le déploiement d’un parc photovoltaïque sur l’usine de Choisy-le-Roi (94) entre 2019 et 2021. Les 432 panneaux qui habillent son toit produisent environ 144 MWh par an, une électricité directement consommée par le site.
Des travaux moins impactants pour l’environnement et les riverains
Pour le SEDIF, les efforts pour réduire l’empreinte carbone se font dès la phase de chantier.
Lors de travaux sur les canalisations, la technique dite sans tranchée permet par exemple de réduire les impacts sur la voirie, les délais et les nuisances auprès des riverains (moins de bruit, d’embouteillages et d’engins de chantier en stationnement, de gravats). Les chantiers aujourd’hui, plus économes, s’appuient sur les technologies de pointe afin d’optimiser le rendement du réseau et donc, in fine, la ressource en eau. En témoigne l’expérimentation novatrice menée en partenariat avec l’entreprise française Xylem : au printemps 2020, des robots intelligents ont pu analyser l’état d’une portion de réseau au mètre près, sans interrompre la distribution. Une première en France !
Plus récemment, dans le cadre des travaux liés à ceux du super métro Grand Paris Express, le SEDIF a encouragé le recyclage des déblais et leur valorisation agro-écologique.
Enfin, parce qu’il est impossible d’agir seul face à un tel défi que constitue la préservation de la planète, le SEDIF se mobilise régulièrement auprès des autres grands acteurs de la Métropole, qu’ils soient publics ou privés. Ces actions partenariales servent notamment à sensibiliser le public à une consommation raisonnée de l’eau du robinet, comme c’est par exemple le cas à travers l’appel à projet des Trophées Eau Solidaire, imaginé avec les bailleurs sociaux du territoire. Les actions communes servent également à entamer de nouveaux projets ambitieux et à plus vaste échelle.
Le témoignage de Claire Lefort
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Le SEDIF présente les DEFIS du SEDIF
Introduction de Claire Lefort, adjointe au chef de service Canalisations
Donc je suis l'adjointe au chef de service Canalisations. Le service Canalisations est en charge du renouvellement des canalisations sur le territoire du SEDIF.
Question à l’écran : Quelle politique durable pour les activités de travaux ?
Réponse de Claire Lefort : Concernant les activités de travaux, la politique de développement durable a été mise en place dès 2002 au SEDIF. Le SEDIF est certifié ISO 14001. Cela veut dire que dans tous nos marchés de travaux, des clauses environnementales sont appliquées. Dès la phase de sélection des candidats, nous appliquons des critères environnementaux, puis par la suite, un cahier des clauses environnementales est signé par l'entreprise retenue. Concrètement, ce cahier permet le suivi du chantier, le suivi environnemental et notamment la gestion des déchets. En cas de non-respect de ses clauses, des pénalités sont prévues mais dans la majorité des cas, les clauses environnementales sont respectées.
Question à l’écran : Quelles sont les actions mises en place ?
Réponse de Claire Lefort : Concrètement, nous imposons qu'au minimum 15 % de nos travaux de renouvellement de canalisations de distribution soit effectués, réalisés en techniques sans tranchée. En effet, cette technique permet de diminuer les nuisances moins de bruit, moins de poussière. Elle permet de diminuer l'empreinte carbone en mobilisant moins de véhicules, d'engins de chantier et en créant moins d'embouteillages.
Plus récemment, dans le cadre de travaux liés à ceux du Grand Paris, nous avons favorisé le recyclage de déblais et leur valorisation agro écologique. Par exemple, nous avons réutilisé des croûtes d’enrobé, donc ce qui recouvre la route pour du remblai sur d'autres chantiers, après avoir été triés et concassés.
On s'appuie de plus en plus sur des technologies de pointe pour optimiser la gestion du réseau, pour détecter, réduire les fuites afin d'économiser la ressource en eau. Donc récemment, au printemps 2020, on a testé deux nouvelles technologies en partenariat avec une entreprise française. C'était une première en France. Leur robot intelligent permet de diagnostiquer l'état de la canalisation depuis l'intérieur sans être obligé de faire un trou et de sortir la canalisation. Ça permet de cibler précisément le renouvellement des canalisations et de définir quel tronçon de la canalisation mérite d'être renouvelé.
Plus d’infos sur www.sedif.com et sur les réseaux sociaux.
Plan d'action Terre & Eau 2025
La nappe d’eau souterraine des calcaires de Champigny, située à l’est de l’Île-de-France, est une ressource essentielle et précieuse. Elle assure l’alimentation en eau potable de plus d’un million de Franciliens.
Afin d’asseoir une gestion globale, concertée et durable de ce grand réservoir naturel, de nombreux acteurs se sont rassemblés dans un objectif commun de surveillance, de protection et de reconquête de la qualité et la quantité de l’eau dont la lutte contre les pollutions diffuses (pesticides et nitrates principalement).
Dans cet objectif, un contrat de Territoire, Eau et Climat de Champigny a été signé en juillet 2020. Il rassemble les maîtres d’ouvrage producteurs et distributeurs d’eau potable (le SEDIF, Eau de Paris, Ville de Nangis, Syndicat des Eaux de l’Est de la Seine-et-Marne…) et des structures institutionnelles comme la région Île-de-France, les départements de Seine-et-Marne et de l’Essonne et l’agence de l’eau Seine-Normandie.
Les eaux souterraines, indispensables à l'alimentation du territoire
Le SEDIF est associé à ce contrat puisqu’il puise l’eau brute de cette nappe via ses sept forages situés au nord-ouest de Melun (Seine-et-Marne) pour son usine de production d’eau potable d’Arvigny, à Savigny-le-Temple qui dessert l’eau potable à plus de 88 000 habitants des communes d’Ablon-sur-Seine, Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Rungis et Villeneuve-le-Roi.
Cette usine est un maillon essentiel du dispositif d’ultime secours du SEDIF, activé en cas de pollution ou d’indisponibilité des ressources superficielles (Seine, Marne et Oise), qui constituent très majoritairement l’approvisionnement en eau du SEDIF.
Depuis 2009, le SEDIF et deux autres producteurs d’eau potable, Eau du Sud Parisien et Société des Eaux de Melun, se sont regroupés pour mener des actions de protection de leurs captages situés dans la Fosse de Melun et la Basse Vallée de l’Yerres. Tout d’abord, un diagnostic territorial des pressions d’origines agricole, urbaine et industrielle a été réalisé.
Et depuis 2014, les trois producteurs d’eau copilotent un programme d’actions visant à préserver la qualité des eaux brutes, notamment vis-à-vis des pollutions diffuses, avec le soutien financier de l’Agence de l’eau Seine-Normandie. Artelia-Asconit assure une aide au pilotage des quatre volets de l’action :
- le volet agricole animé par la Chambre d’Agriculture de la région Île-de-France,
- les volets qualité de l’eau, urbain et industriel, conduits par l’association AQUI’Brie.
Les objectifs sont de réduire l’utilisation des produits chimiques, de développer des pratiques plus respectueuses de l’environnement et de l’eau, de suivre la qualité et la quantité de l’eau et de modéliser le fonctionnement actuel et futur de la nappe.
Pour en savoir plus
Sensibiliser les agriculteurs et acteurs du territoire
En 2020, les maîtres d’ouvrage ont relancé un nouveau plan d’action pour six ans, désormais intégré au contrat de Territoire, Eau et Climat de Champigny (budget prévisionnel de 2,7 M€). L’Agence de l’eau Seine-Normandie aide toujours l’action financièrement et SCE assure l’aide au pilotage.
La nouveauté de ce plan d’action 2020-2025 est la substitution des volets « urbain » et « industriel » pour laisser place au volet «communication». Demandé par l’Agence de l’eau, ce volet vise le déploiement d’une stratégie de communication pour mieux sensibiliser et mobiliser les acteurs du territoire.
Pourquoi ce plan ?
Pour aller plus loin
Engagé pour la protection de la ressource en eau
Sur le territoire du SEDIF, la ressource utilisée pour la production d’eau potable provient à 97 % d’eau dite superficielle pompée dans la Seine, la Marne et l’Oise et à 3 % de nappes souterraines.
Unique et précieuse, cette ressource doit être préservée, notamment en instaurant des périmètres de protection à proximité des captages des usines d’eau potable.
Consultez les plaquettes et les arrêtés de protection des captages pour les usines principales.
Usine de Choisy-le-Roi
Usine de Méry-sur-Oise
Usine de Neuilly-sur-Marne
Consultez les arrêtés de protection des captages pour les usines à puits.