Les résultats de l’analyse de nouveaux métabolites de pesticides, non encore recherchés jusque-là, ont pris tout le monde au dépourvu. Ils révèlent que ces molécules sont largement présentes dans les ressources en eau. L’amélioration des techniques d’analyse permet de détecter de plus en plus de molécules, et avec elles des concentrations de pesticides parfois très élevées dans la nappe du Champigny, à tel point que le respect de la réglementation de l’eau potable pourrait être compromis.
Pire, on peut légitimement craindre que d’autres métabolites ne soient prochainement retrouvés dans des proportions inquiétantes.
De quoi s'agit-il ?
Les pesticides se dégradent dans l’environnement, en une ou plusieurs molécules appelées métabolites. Ceux-ci peuvent avoir des effets sanitaires aussi voire plus importants que la substance active. Ils sont désormais pris en compte dans la réglementation sur l’eau potable.
Ces métabolites sont issus de produits phytosanitaires (herbicides, fongicides, insecticides) utilisés actuellement, mais également de produits interdits, parfois depuis longtemps.
Cette situation nouvelle n’est pas désespérée : elle nous conforte dans la mission de Terre & Eau 2025 : c’est sur l’origine de la contamination elle-même qu’il faut agir, continuer à instaurer de bonnes pratiques agricoles pour faire baisser sensiblement et durablement l’usage des pesticides – ou mieux les utiliser –, et éviter de voir surgir demain de nouvelles molécules dans la nappe du Champigny. C’est un enjeu de santé publique !
Le SEDIF mettra en œuvre des PSE
Concrètement, en complément des actions déjà menées, le Syndicat lance cette année une étude de préfiguration pour poser les fondations du dispositif de Paiements pour Services Environnementaux (PSE) qui sera mis en œuvre dès 2025. Le PSE est un outil de rémunération par le bénéficiaire des services environnementaux rendus par les agriculteurs et d'incitation à la performance environnementale des exploitations agricoles
A mi-parcours, Terre & Eau 2025 garde le cap et s’adapte aux nouveaux enjeux avec deux nouveaux renforts pour accélérer le développement des pratiques agricoles alternatives : le GAB Ile-de-France et Agrof’Île.