Renouvellement du réseau de transport : cibler, sécuriser et anticiper

Dernière mise à jour :  jeudi 2 mai 2024
Les équipes du SEDIF sur un chantier de renouvellement à Saint-Denis le 6 mars 2024.

En parallèle de l’évolution du territoire, le réseau de transport d’eau potable du SEDIF s’est fortement développé dans les années 1960-1970. Bien qu’il soit récent et plutôt en bon état, des opérations préventives de renouvellement sont nécessaires pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable.

La stratégie de gestion patrimoniale du réseau de transport visait à éliminer les matériaux vétustes et à intervenir sur les zones à risques ou sensibles. Aujourd’hui, le maintien en bon état est fondé sur une sélection plus ciblée. Il s’agit tout d’abord de réaliser un diagnostic des canalisations, afin d’identifier les besoins en renouvellement et d’être pertinent dans le ciblage des tronçons à renouveler. Le SEDIF s’engage ensuite dans une démarche collaborative avec les communes pour définir une méthode d’intervention appropriée.

C’est dans cette logique qu’a été enclenchée la restructuration de l’axe de transport Livry-Gargan à Villeparisis en 2023. Ainsi 1,8 km de réseau neuf en DN500 a été posé pour renforcer le maillage du réseau et pérenniser le transport sur cette zone. En parallèle, 1,2 km de réseau est réhabilité par tubage jusqu’au printemps 2024.

Les DEFIS du SEDIF : sécurisation de l'alimentation en eau potable

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Les DEFIS du SEDIF : sécurisation de l'alimentation en eau potable entre Livry-Gargan & Villeparisis

Prise de parole d’Adrien Monthioux, chargé d’opérations – Service Canalisations

Le chantier, c'est un chantier de restructuration du réseau de transport entre Livry-Gargan et Villeparisis. Le but est de renforcer le maillage du réseau (Boulevard Schumman : pose d’une nouvelle canalisation en tubage DN 300 sur 1,2 km jusqu’au printemps 2024). Derrière il y a une deuxième phase avec le renouvellement de la canalisation existante où on vient tuber en fait une nouvelle canalisation dans l'ancienne. On fait du soudage de canalisations en PEHD (Polyéthylène haute densité) avec des barres de 12 mètres sur une distance d'à peu près 500 mètres. C'est des travaux qui nécessitent un poste de soudure, des tuyaux en PEHD et donc un certain nombre de matériel comme une pelle pour manœuvrer et un treuil, comme je disais, de 20 tonnes qui permet de tirer l'ensemble du puit d'entrée au puit de sortie.

Ce projet a nécessité un investissement de 6 à 7 millions d'euros de la part du SEDIF. C'est un investissement important et ça prend en compte l'ensemble du projet c'est-à-dire depuis l'étude de faisabilité jusqu'à la réalisation des travaux.

La stratégie du SEDIF, c'est d'avoir un réseau performant, d'avoir une vision à plus ou moins long terme des investissements à réaliser, donc au moins sur une dizaine d'années. D'avoir une politique de renouvellement du réseau cohérente par rapport aux 8000 km de canalisations qu'il y a sur le territoire. Et également l’entretien des usines et les ouvrages qui vont permettre d'envoyer l'eau dans les réseaux.

Dans le cadre du projet, il y a eu la réalisation d'une chambre de chloration et de deux chambres de débitmètres. Là où nous sommes, c'est au droit de la chambre de chloration donc elle est sous nos pieds mais dans le cadre de ces travaux, on travaille en collaboration avec les communes et parfois les départements. Et suite à ces travaux, nous avons réalisé une nouvelle placette en collaboration avec la ville de Livry-Gargan. On a fait quelque chose de beaucoup plus aéré et en cohérence avec l'aménagement urbain qu'il y a sur la commune.

Sécuriser c’est aussi s’adapter. Le contexte urbain dans lequel nous intervenons (densité de réseaux, voie à grande circulation, commerces) nécessite d’adapter les méthodes de travaux. Dans le cadre de travaux à Villiers-le-Bel, 600 mètres linéaires (ml) de réseau en DN400 ont pu être renouvelés en tranchée ouverte et 60 ml ont été posés sous fourreau pour ne pas interrompre la forte circulation de la départementale.

L’ensemble de nos travaux s’inscrivent dans une démarche environnementale toujours plus vertueuse. Les techniques sans tranchée, vectrices de réduction de l’empreinte carbone des chantiers, sont non seulement plébiscitées mais également imposées aux entreprises travaux dès que possible. Le service Canalisations poursuit sa démarche verte et a d’ores et déjà intégré des critères environnementaux dans l’attribution de ses marchés publics. 

Au-delà de sécuriser l’approvisionnement existant, les objectifs portent également à moyen et long terme sur le développement du réseau, afin d’anticiper les futurs besoins liés aux grands projets urbains franciliens. Le projet de création d’un bouclage en DN600 entre le site de Palaiseau et le réservoir de Saclay permettra de garantir l’alimentation du plateau de Saclay. À partir de 2024, plus de 2,3 km de canalisations neuves seront posées en tranchée ouverte et à l’aide de micro-tunnelier pour un montant estimé à 14 M€. 

En chiffres : on parle gros tuyaux !

Les canalisations de transport (appelées aussi « feeders »), de diamètre supérieur à 300 mm, représentent 800 km sur notre territoire. Elles assurent l’acheminement de l’eau des usines de production vers les différents ouvrages, en vue de sa distribution.

  • Age moyen du réseau de transport : 45 ans
  • Linéaire de renouvellement en 2023 : 4 km
  • Budget annuel : environ 20 M€