La différence de volume étant d’une part la consommation des usagers (identifiée grâce à la télérelève) et d’autre part les fuites. Donc moins il y a de fuites, moins il faut prélever dans les ressources en eau pour compenser ces volumes perdus et meilleur est le rendement du réseau.
Il est impossible d’atteindre le zéro fuite. Ainsi par exemple en hiver, la baisse de la température de l’eau qui circule dans les réseaux rend les canalisations métalliques plus fragiles, plus cassantes. A l’inverse, l’été et lors des canicules le réseau est sur-sollicité jour et nuit entrainant des casses de fatigues comme un sportif surmené. Donc puisque les fuites ne peuvent être évitées, il faut diminuer le volume qui s’échappe. Pour cela il faut trouver la fuite le plus vite possible, caractériser le réseau à réparer pour préparer l’intervention au mieux et qu’elle soit le plus rapide possible.
C’est quoi, la « secto » ?
Ainsi sur les 46 secteurs en cours de création, il sera plus facile de repérer les fuites puis d’envoyer rapidement une équipe de réparation. C’est l’opération de Sectorisation du réseau du SEDIF.
Cette opération nécessite la réalisation d’environ 170 chantiers pour poser des vannes et des équipements de comptage. C’est l’occasion pour le SEDIF de poser également des équipements de régulation de la pression pour adapter cette dernière à la demande durant la journée et limiter la quantité d’eau perdue lors des fuites.
Chantiers : la barre des 100 est franchie !
Cette année, le SEDIF a lancé son 100ème chantier et achèvera 58 % de l’opération. Cette opération est réalisée principalement sur les canalisations de gros diamètre. En janvier dernier, le SEDIF a réalisé la pose de la plus grosse vanne de modulation en France à Clichy-la-Garenne.
Le Syndicat réalise actuellement un autre très gros chantier à Saint Denis. Il s’agit de créer une chambre enterrée qui accueillera un débitmètre électromagnétique et une vanne de modulation de pression de 600 mm de diamètre ainsi que des capteurs de pression. Ces équipements transmettront en temps réel les données de débit et de pression au poste de pilotage de l’usine de production d’eau potable de Méry-sur-Oise.
Ce chantier a été particulièrement complexe car la rue étant assez étroite, le positionnement de la chambre en béton destinée à accueillir les équipements ne pouvait se faire qu’en milieu de chaussée tout en maintenant la circulation dans cette zone particulièrement fréquentée. Par ailleurs cette conduite est stratégique pour l’alimentation en eau des communes situées au nord de Pierrefitte-sur-Seine. Il était donc impossible d’en arrêter trop longtemps le fonctionnement afin de ne pas mettre en risque l’approvisionnement en eau de cette zone.
Le défi est relevé grâce à la mobilisation quotidienne des équipes du SEDIF et de leurs entreprises.