La loi Oudin-Santini, adoptée en 2005 à l’unanimité du Parlement, permet aux collectivités territoriales et aux syndicats d’eau d’affecter jusqu’à 1 % de leur budget eau et assainissement à des actions de coopération internationale. Cette initiative, portée conjointement par le député André Santini et le sénateur Jacques Oudin, a marqué un tournant décisif en institutionnalisant l’aide au développement dans ce secteur.
Le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF), pionnier et plus grand contributeur en France hors État, a rappelé son bilan et ses engagements futurs :
- 50 M€ mobilisés depuis 1986
- Plus de 300 projets dans plus de 20 pays
- 5 millions de bénéficiaires dans le monde
- Une dotation annuelle portée à 2,4 M€ depuis 2015
Soutien renouvelé à Haïti, à Madagascar, au Sénégal & au Niger
À l’issue du colloque, trois chèques par les élus du SEDIF ont été remis à des ONG partenaires :
- 480 000 € au Gret pour un programme au Sénégal
- 450 000 € à Experts-Solidaires pour deux nouveaux services d’eau à Madagascar
- 630 000 € à SEVES pour un plan d’action au Niger
En présence de SEM Louino Volcy, ambassadeur d’Haïti en France, le SEDIF a également signé une déclaration d’intention en soutien à la population haïtienne.

Je suis fier de ce que cette loi a permis. En vingt ans, elle a donné aux collectivités les moyens de s’engager dans une solidarité concrète, efficace, et profondément humaine. Le “1 % eau”, ce n’est pas qu’un chiffre, c’est un symbole : celui d’un service public qui regarde au-delà de ses frontières, qui agit. On peut se féliciter d’avoir su bâtir, au fil des ans, des partenariats solides, des projets durables, des résultats mesurables. Ce que nous avons accompli, c’est plus que de l’aide : c’est de la coopération dans le vrai sens du terme. Et je le dis avec conviction : voir aujourd’hui des réseaux d’eau qui fonctionnent encore dix ou quinze ans après leur création, c’est notre plus grande réussite.

Une solidarité concrète et durable
Depuis près de 40 ans, l’action du SEDIF repose sur des partenariats solides avec les collectivités locales étrangères et des ONG de terrain. L’approche privilégie des solutions techniques robustes, adaptées au contexte local, et soutenues sur le long terme. Le Syndicat se distingue également par son suivi rigoureux et sa politique d’évaluation systématique des projets.
L’impact est indéniable : un point d’eau dans un village améliore immédiatement la santé publique et la qualité de vie. Mais surtout, les équipements soutenus par le SEDIF sont durables, bien gérés et adaptés aux besoins locaux.
