Éditorial du Président André Santini à lire dans le numéro 99 d'Inf'Eau.
Le Comité du SEDIF vient de choisir sans ambiguïté (88 % des voix) la délégation de service public comme futur mode de gestion du service public de l’eau à compter du 1er janvier 2024.Garant de la procédure suivie, j’ai relevé que la feuille de route que j’avais fixée dès le départ avait été pleinement respectée : toutes les options ont été mises sur la table et étudiées, et les élus ont décidé, en pleine connaissance de cause, démocratiquement et souverainement.
Selon des modalités et des clauses contractuelles novatrices, la nouvelle concession consolidera encore plus le SEDIF dans son rôle d’Autorité organisatrice du service public de l’eau. Cette orientation stratégique a été saluée par l’ensemble des délégués. En effet, la gouvernance partagée du futur mode de gestion constitue un élément déterminant dans la transparence et le pilotage du service public, et s’accompagnera d’un contrôle encore renforcé de l’opérateur privé, au bénéfice des usagers desservis (à lire dans le dossier central du magazine).
Je rappelle que la qualité et la sécurité de l’eau sont nos priorités. Le récent baromètre Médiamétrie issu de l’Observatoire de la qualité montre un taux de satisfaction global de 90 % de nos usagers.Toutefois, les teneurs en calcaire et en chlore restent pour eux les points à améliorer (à lire page 4), avec le traitement des perturbateurs endocriniens. Au SEDIF d’innover encore davantage pour la santé des Franciliennes et des Franciliens !
S’inscrivant dans le projet pionnier en France « Vers une eau pure, sans calcaire et sans chlore », le Syndicat souhaite ainsi renforcer la maîtrise du risque sanitaire en éliminant toujours plus de micropolluants et de perturbateurs endocriniens, de satisfaire les usagers en améliorant le goût de l’eau par la réduction, voire la suppression du chlore au robinet, et en réduisant la dureté de l’eau.
Cet objectif ambitieux sera rendu possible par le déploiement de l’Osmose Inverse Basse Pression (OIBP), procédé de traitement de l’eau par filtration extrêmement fine. Étant l’une des réalisations phares de notre XVIe plan d’investissement (2022-2031) d’un montant total de 2,5 milliards d’euros, il sera porteur d’économies pour le budget des usagers, et bénéfique pour l’environnement en favorisant une moindre consommation d’énergie et de détergents
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Avec 1,1 milliard d’euros portés directement par le SEDIF (68 % des investissements totaux, hors opérations OIBP), nous réaffirmons notre rôle d’autorité organisatrice et de maître d’ouvrage public majeur avec un objectif de gestion patrimoniale durable et innovante, au service des habitants.
Enfin, le SEDIF n’oublie pas les plus démunis. Dans l’Hexagone, avec la première édition des Trophées Eau Solidaire, mais aussi dans les pays en voie de développement, en 2021 le cap symbolique des 5 millions de personnes aidées en Afrique et en Asie a été franchi (à lire en page 7). Depuis 35 ans, le SEDIF, premier contributeur français (hors l’État) en matière de coopération décentralisée pour l’accès à l’eau potable, a participé, à hauteur de plus de 40 millions d’euros, à des actions de solidarité.